Transformation et agrandissement d'une maison pour artiste aux rives de Clausen
à Luxembourg

L’artiste qui a acheté cette maison pensait ne pas pouvoir y vivre car il n’y avait pas de place pour y travailler. Son idée était de la restaurer sans trop de frais et de la mettre en location. Mais si je pouvais trouver moyen d’y aménager un atelier d’artiste il pourrait y habiter lui-même.

 

L’ajout de volumes extérieurs étant interdit dans cette zone protégée par l’UNESCO, nous avons proposé d’ajouter un nouvel atelier enterré dans le jardin supérieur avec des ouvertures dans le mur pour l’éclairage de terrasse, donnant ainsi accès au jardin et de plein pied vers la partie jour de la maison existante.

L’atelier est enterré sous 1m de terre permettant de replanter dessus le potager et le verger. Avec une seule face extérieure exposée aux éléments, la température à l’intérieur de l’atelier reste constante et donc très économique à chauffer en hiver.

La maison existante avait subi tellement de transformations successives et peu harmonieuses depuis les années ’60 qu’il ne restait que les 4 murs extérieurs d’origine. Il fallait donc remplacer le toit et les planchers intérieurs, aménager un nouvel escalier de façon à relier les 3 niveaux de la maison qui étaient jusque-là séparés.

 

Efficacité énergétique, durabilité́, écologie.

Les murs existants ont été partiellement isolés à l’intérieur par des plaques en silicate de calcium ou en fibres de bois. Les nouvelles maçonneries extérieures ont été exécutées avec des blocs isolants en terre cuite et revêtues d’un enduit de façade à la chaux.

Les nouvelles maçonneries intérieures ont été réalisées en briques et blocs en terre cuite.

Les menuiseries extérieures ont été remplacées par des châssis en bois peint avec double vitrage et l’environnement intérieur rendu sain par l’emploi d’enduits à la chaux et peintures minérales écologiques.

La charpente traditionnelle est habillée à l’extérieur en ardoises naturelles et isolée à l’intérieur en laine de roche, revêtue de plaques d’argile et recouverte d’une couche d’argile in-situ avec peinture minérale.

Tous les sols sont revêtus de carrelages historiques achetés dans des ateliers de récupération de matériaux anciens, et les poutres en chêne récupérées lors de la démolition de planchers. La charpente ancienne a été découpée en planches et en poutres pour l’utilisation dans la construction et les menuiseries intérieures.

Les anciennes boiseries dans le bureau au premier étage étaient relativement intactes et ont été démontées pour être restaurées et remises en place.

La ventilation hygiénique est intégrée dans la nouvelle charpente et les maçonneries. Le chauffage est garanti par une pompe à chaleur air/eau installée dans le jardin supérieur au-dessus du local technique enterré.